''..Pour autant, on ne
peut nier que l’exercice référendaire pose un réel problème à l’intégration
européenne dès lors qu’elle ne concerne pas la question de l’adhésion. Comme la
consultation est organisée dans un cadre national, cela revient à confier à un
peuple l’avenir de tous les autres. Dans le cas de la Grèce, par exemple, 11
millions de personnes vont décider de la survie de l’euro (et de la reprise
économique), un sujet qui concerne un ensemble de 330 millions de personnes et
de 19 États membres. Dès lors que la question posée concerne une compétence
communautaire, la seule voie qui vaille, si on estime qu’un référendum est une
nécessité démocratique, est celle défendue par Daniel Cohn-Bendit ou Guy
Verhofstadt, respectivement ancien patron des verts et président du groupe
libéral du groupe libéral du Parlement européen, celle d’une consultation
transnationale portant sur une même question. Et si une majorité renforcée (par
exemple les ¾ des États comme aux États-Unis) l’adopte, le sujet est tranché. À
défaut, si un pays estime ne plus pouvoir accepter de nouveaux transferts de
compétences, il ne devrait poser qu’une question et une seule à son
peuple : rester ou partir..''
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