Un chaos italien, sans aucun doute. Une crise
européenne, pas encore, comme le montre l’émotion très mesurée des
marchés financiers face aux derniers rebondissements romains. Ainsi,
lundi matin, l’émission de dette du trésor italien s’est très bien
passée, les investisseurs n’ayant demandé aucune prime de risque
significative, souligne Laurence Boone, économiste en chef chez Axa. De
même, l’effet de contagion aux pays les plus fragiles, l’Espagne au
premier chef, le gouvernement de Mariano Jaroy étant en sursis, a été
plus que modéré. On pouvait pourtant craindre le pire, puisque la crise
politique s’est nouée sur la nomination du candidat de la Ligue (extrême
droite), l’économiste Paolo Savona, favorable à la sortie de l’euro, au
poste de ministre des Finances. Autrement dit, l’hypothèse d’un «
Italxit » rampant a repris de la consistance ce qui aurait pu provoquer
une panique dévastatrice : il suffit de songer aux considérables dégâts
causés par la Grèce dont l’économie ne représente pourtant que 2 % du
PIB de la zone euro alors que l’Italie en est la troisième économie…
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