Beaucoup de citoyens ont expliqué qu’ils
avaient voté non au référendum parce qu’ils n’avaient plus rien à perdre…
Je suis
très surpris qu’ils aient dit ça. Parce que s’ils avaient été attentifs à
l’évolution de la situation durant les cinq derniers mois, ils se seraient
aperçus que l’on a toujours quelque chose à perdre. A chaque fois, ils
disent : nous n’avons rien à perdre. Et à chaque fois, nous nous
retrouvons dans une situation pire que celle d’avant.A Istanbul, nous racontons
une histoire drôle. Sous l’Empire ottoman, un chrétien est condamné à mort par
pendaison. Quand il l’a su, il s’est signé et a dit : c’est le moindre de
deux maux. Le pope, assis à côté de lui, lui dit : mon fils, qu’est-ce qui peut
arriver de pire ? Sait-on jamais, mon père, lui répond-il. Un jour avant
la pendaison, la peine est commuéeen empalement. Il a dit alors au pope :
Vous voyez ? Il y a toujours pire.
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