Wednesday, June 17, 2015

Grèce vs FMI: le choc des idéologies Jean Quatreme




C’est la stratégie du faible au fort : la Grèce est persuadée que ses créanciers sont terrorisés par la perspective d’un « Grexit » qui ne pourrait qu’aboutir à l’explosion de l’euro et entrainer le monde dans un nouvel hiver économique. Ils n’ont donc d’autres choix que de lui faire des concessions, sauf à couler avec elle. En face, la zone euro et le Fonds monétaire international (FMI) sont tout aussi persuadés que le gouvernement d’Alexis Tsipras ne tentera jamais un défaut de paiement - suivi d’un retour à la drachme-, car cela se traduirait par un cataclysme pour l’économie locale et une colère de son peuple qui ne l’a pas élu pour cela. La zone euro se sent d’autant plus en position de force qu’elle ne craint plus vraiment la chute du petit domino grec (2 % du PIB de la zone), car elle s’est considérablement renforcée en cinq ans. Si en 2010, la Grèce était un problème européen, en 2015, c’est un problème gréco-grec, pense-t-on dans les capitales européennes. On saura vite qui a raison :

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