''La crise a parfois du bon : sous la pression des
marchés, les États de l’Union européenne n’ont mis que six mois pour consentir
à un transfert majeur de souveraineté, longtemps jugé impossible, en confiant à
la Banque centrale européenne (BCE), un organe fédéral indépendant, le contrôle
de leurs banques. C’est en effet le 29 juin que le Conseil européen a lancé le
chantier de l’union bancaire avec pour objectif de conclure avant la fin de
l’année le volet « supervision ». À comparer aux quarante ans de
négociations qu’il a fallu pour se mettre d’accord sur le brevet unique
européen … Un succès « historique » s’est
même rengorgé Michel Barnier, le commissaire chargé du marché intérieur, qui a
été obtenu vers cinq heures du matin, jeudi, après 15 heures de négociations ininterrompues
entre les ministres des Finances. Le sommet européen des chefs d’État et de
gouvernement a donc pu s’ouvrir, hier soir, sur cette bonne nouvelle qui,
paradoxalement, devrait conforter Paris et Berlin dans leur volonté de renvoyer
à plus tard toute discussion sur l’union politique de la zone euro puisque la
crise semble se résoudre par un empilement de mesures, certes importantes, mais
techniques… Décryptage..''
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