La démocratie britannique est-elle soluble dans le Brexit ? La véritable guerre engagée par Boris Johnson, le Premier ministre conservateur britannique, contre le plus vieux parlement du monde (le parlement d’Angleterre a vu le jour au XIIe siècle) ainsi que la purge sans précédent visant tous ceux qui ne partagent pas ses vues semble montrer que la tentation autoritaire est consubstantielle à l’europhobie. Au fond, toutes les autres tentatives de dénouer les liens avec l’Union européenne ayant échoué devant le Parlement, le seul moyen de la quitter n’est-il pas de mettre entre parenthèses la démocratie ?
La question posée aux citoyens britanniques en juin 2016 avait toute l’apparence de la simplicité, celle qui sied si bien à la démocratie directe : voulez-vous ou non rester dans l’Union ? Si le oui l’avait emporté, le sujet aurait été clos, au moins temporairement : la situation du Royaume n’aurait en rien été modifiée. La réponse négative, en revanche, ne résolvait qu’une toute petite partie du problème : partir, oui, mais comment ? Et cela, les citoyens ne l’ont pas dit puisqu’un référendum impose par nature un choix binaire même lorsque la question est d’une rare complexité...
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