''..Wolfgang Schäuble, le ministre allemand des Finances, a donc eu beau jeu
de mettre brutalement le marché dans les mains de Tsípras à la veille
du 13 juillet : le Grexit accompagné d’une restructuration de la dette
publique et d’une «aide humanitaire», ou le respect - même douloureux -
de la règle du jeu définie en commun pour rester dans l’euro. Et c’est
ça l’autre leçon de la crise grecque : l’appartenance à la monnaie
unique impose de respecter son règlement intérieur. En ratifiant le
traité de Maastricht, les Etats ont signé un contrat qui les lie et dont
ils auraient dû lire tous les paragraphes. Les Etats du Sud, France
comprise, croyaient avoir fait main basse sur le mark et ses taux
d’intérêt à faire rêver sans réelle contrepartie : au fond, la bonne
gestion, ce serait pour un jour lointain…
..Les pays du Nord ont profité de la crise grecque pour bien faire
comprendre à chacun que tel n’était pas le cas : la monnaie, c’est aussi
un ensemble de règles et de valeurs qui doivent être respectées bon gré
mal gré. On peut s’en abstraire, mais alors il faut être prêt à en
payer le prix. On comprend mieux, dès lors, que la gauche radicale et
l’extrême droite françaises, sortent sonnées de l’affaire. La démagogie,
Syriza l’a montré, n’est plus de saison...''
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