''..Mais au niveau européen, ce référendum a été
un désastre : tels les bourgeois de Calais, Tsipras a dû se rendre à
Bruxelles le 12 juillet avec un projet d’accord encore plus dur que celui qu’il
avait soumis à référendum. Il savait qu’il y aurait un prix à payer pour avoir
« renversé la table », selon l’expression de Moscovici. « Les
Européens lui ont dit : tu as eu ton référendum ? Et alors ?
Maintenant si tu veux un accord, ce sera à nos conditions », raconte le
commissaire français. Or, Tsipras n’avait aucun « plan B » : le
14 juillet, il expliquera avoir demandé une étude sur les conséquences d’un
Grexit à ses services, ce qui lui a fait définitivement écarter cette option.
Lui qui ne voulait absolument d’un troisième programme a finalement dû y
consentir à des conditions encore plus dures que celles qu’il était prêt à
consentir. « Le chantage (des Européens) était cynique : soit le
compromis dur et douloureux, soit la catastrophe économique, gérable pour
l’Europe, pas au niveau politique, mais économiquement parlant, qui pour la
Grèce et la gauche grecque aurait été insurmontable », a dénoncé Alexis Tsipras le 29 juillet. Mais il revendique ce nécessaire
« compromis », comme un « élément de la tactique
révolutionnaire » si chère à Lénine puisqu’il « permet de continuer
le combat »...
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