Depuis 2008, les crises se succèdent à un rythme rapide en Europe :
crise financière, crise économique, crise grecque, crise ukrainienne et
désormais crise des réfugiés… Et, à chaque fois, des commentateurs, tel
Philippulus dans L’Étoile mystérieuse, assènent que
l’effondrement du projet européen est imminent. Qu’ils soient à chaque
fois démentis par les faits ne les fait pas dévier. La fin des temps est
simplement remise à plus tard : l’Europe va mal, on vous le dit, de
plus en plus mal.
Un phénomène qui n’est pas vraiment nouveau :
depuis 1950, on ne compte plus les fois où l’Europe a été enterrée.
Depuis 60 ans, les périodes d’eurosclérose ont succédé à des périodes
d’europessimisme, d’euroscepticisme, d’europhobie… Personne n’a le
souvenir qu’à un moment donné on ait considéré que le projet européen
allait bien. Pourtant, force est de constater que l’Union est toujours
là, que non seulement elle parvient, parfois difficilement, à surmonter
les crises, mais également à se renforcer à chacune d’elle. Un paradoxe
qui n’est qu’apparent : ce n’est, en général, que sous la contrainte que
les États acceptent de partager leur souveraineté ou se résignent à la
solidarité. Comme l’a écrit Jean Monnet, «l’Europe se fera par les
crises. Elle sera la somme des solutions qu’on apportera à ces crises»..
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