Un garçon de 11 ans se tourne vers l'assassin. L'arme est pointée sur lui, mais il le dévisage avec un courage enfantin. Il dit : "Ne tire pas. Tu as assez tiré, maintenant. Tu as tué mon papa. Je suis trop jeune pour mourir. Pourquoi ne nous laisses-tu pas en paix ?" L'assassin hésite, abaisse son arme. Puis il s'éloigne calmement, vers son prochain meurtre. Sans que personne sache pourquoi il épargne cet enfant, pourquoi il l'abandonne à sa perte et à son chagrin.
Depuis trois jours, les Norvégiens pleurent sur des histoires de ce genre. Il y en a malheureusement beaucoup trop, et nous ne les avons pas encore toutes entendues. Notre colère a atteint des proportions que je croyais incompatibles avec la mesure norvégienne. Car nous ne crions pas en public. Nous ne pleurons pas dans la rue : ce n'est pas notre genre. Quand nous parlons de l'assassin, c'est avec de l'amertume et du mépris. Et à voix basse.
La suite..
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